L'EUR/USD a progressé de 0,2% mardi, testant 1,0950.
Malgré la décision à fort impact de la Réserve fédérale sur les taux d’intérêt, le marché a toujours tendance à privilégier le risque.
Les prévisions actualisées de la Réserve fédérale en matière de taux d'intérêt sont attendues mercredi.
L'EUR/USD a légèrement augmenté mardi, gagnant 0,2% alors qu'il continue de tester la zone 1,0950. L'euro a atteint un nouveau sommet de 23 mois face au dollar, l'appétit pour le risque augmentant régulièrement avant la prochaine réunion de la Réserve fédérale sur les taux d'intérêt mercredi. Les données finales de l'indice européen des prix à la consommation harmonisé (IPCH) seront également publiées mercredi, même si le chiffre final devrait rester inchangé par rapport aux données préliminaires. La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, sera présente jeudi, lors du sommet des dirigeants de l'UE qui se tiendra dans la seconde moitié de la semaine de négociation.
Forex du jour : la Fed devrait maintenir ses taux d'intérêt inchangés
La Réserve fédérale (Fed) annoncera sa dernière décision en matière de taux d’intérêt mercredi. L'outil FedWatch du CME montre que les acteurs du marché s'attendent généralement à ce que la Fed maintienne les taux d'intérêt actuels lors des deux prochaines réunions, avec une possible baisse de taux de 25 points de base attendue lors de la réunion du Comité fédéral de l'open market (FOMC) de juin. Cette semaine, le FOMC publiera également des projections de taux d'intérêt mises à jour, ce qui pourrait modifier considérablement les attentes en matière de baisse des taux si les perspectives des décideurs de la Fed sur les taux d'intérêt s'écartent considérablement des prévisions existantes du marché.
D'un point de vue technique, l'oscillateur stochastique se situe actuellement en territoire de surachat au-dessus de 80,00, bien qu'il montre des signes d'aplatissement, suggérant une diminution de la dynamique haussière. Pendant ce temps, la convergence/divergence de la moyenne mobile (MACD) affiche des barres vertes plates, suggérant un manque de confiance dans la tendance forte. Pris ensemble, ces indicateurs suggèrent que la paire pourrait entrer dans une phase de consolidation avant de faire un mouvement définitif.
Pour l’avenir, la résistance est fixée au niveau de 1,1000, qui a historiquement servi d’obstacle important. À la baisse, le support initial se situe autour de 1,0850, et le support le plus fort se situe autour de la moyenne mobile sur 20 jours proche de 1,0800. Une cassure en dessous de ces seuils pourrait déclencher une réaction corrective, tandis qu'une transaction soutenue au-dessus de 1,0900 maintiendrait les perspectives haussières globales.
L'euro est la monnaie des 19 pays de l'UE qui appartiennent à la zone euro. C'est la deuxième monnaie la plus échangée au monde après le dollar américain. En 2022, l’euro représentait 31 % du total des échanges de devises, avec un volume d’échange quotidien moyen de plus de 2 200 milliards de dollars américains. L'EUR/USD est la paire de devises la plus échangée au monde, représentant environ 30 % de toutes les transactions, suivie par l'EUR/JPY (4 %), l'EUR/GBP (3 %) et l'EUR/AUD (2 %).
La Banque centrale européenne, basée à Francfort, en Allemagne, est la banque de réserve de la zone euro. La BCE fixe les taux d’intérêt et gère la politique monétaire. La mission principale de la BCE est de maintenir la stabilité des prix, ce qui signifie soit contrôler l’inflation, soit stimuler la croissance. Son principal outil est d’augmenter ou de diminuer les taux d’intérêt. Des taux d’intérêt relativement élevés – ou des anticipations de taux plus élevés – sont généralement bons pour l’euro, et vice versa. Le Conseil des gouverneurs de la BCE se réunit huit fois par an pour prendre des décisions de politique monétaire. La décision est prise par les présidents des banques nationales de la zone euro et les six membres permanents, dont la présidente de la BCE, Christine Lagarde. "
Les données d'inflation de la zone euro, mesurées par l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), constituent un indicateur économétrique important pour l'euro. Si l'inflation est plus élevée que prévu, notamment au-dessus de l'objectif de 2 % de la BCE, celle-ci devra relever ses taux d'intérêt pour la maîtriser. Des taux d'intérêt relativement élevés par rapport à d'autres pays sont généralement favorables à l'euro, car ils rendent la région plus attractive pour les investisseurs internationaux.
Les données publiées peuvent évaluer la santé de l’économie et avoir un impact sur l’euro. Des indicateurs tels que le PIB, les indices PMI du secteur manufacturier et des services, l’emploi et les enquêtes de confiance des consommateurs peuvent tous influencer la direction de l’euro. Une économie forte est bonne pour l’euro. Non seulement cela attirerait davantage d’investissements étrangers, mais cela encouragerait probablement aussi la BCE à augmenter ses taux d’intérêt, ce qui renforcerait directement l’euro. Dans le cas contraire, si les données économiques sont faibles, l’euro pourrait chuter. Les données économiques des quatre plus grandes économies de la zone euro (Allemagne, France, Italie et Espagne) sont particulièrement importantes car elles représentent 75 % de l’économie de la zone euro. "
Une autre statistique importante pour l'euro est la balance commerciale. Cet indicateur mesure la différence entre les recettes d'exportation d'un pays et ses dépenses d'importation sur une période donnée. Si un pays produit des produits d'exportation populaires, sa monnaie s'appréciera uniquement grâce à la demande supplémentaire créée par les acheteurs étrangers cherchant à acquérir ces biens. Par conséquent, une balance commerciale nette positive renforce la monnaie, et inversement.