L'EUR/USD a légèrement rebondi par rapport aux plus bas de deux semaines atteints la veille.
Le tableau technique semble être baissier, ce qui laisse entrevoir la perspective de pertes plus importantes.
Une cassure durable au-dessus du plus haut de la nuit est nécessaire pour éliminer le biais négatif.
La paire EUR/USD a attiré quelques achats au cours de la séance asiatique de mardi et semble maintenant avoir mis fin à sa séquence de quatre jours de pertes, rebondissant vers la zone d'environ 1,0770 atteinte la veille. Les prix au comptant ont regagné la barre des 1,0800 dans un contexte de faiblesse des prix du dollar américain (USD), bien que la hausse manque de confiance haussière.
D'un point de vue technique, une cassure nocturne en dessous et une clôture au niveau de retracement de Fibonacci de 23,6 % du récent rebond depuis les plus bas de fin février est considérée comme un déclencheur clé pour les traders baissiers. Cela conforte à son tour la perspective d'une prolongation du repli depuis le plus haut annuel atteint plus tôt cette semaine et d'une nouvelle baisse vers la confluence de 1,0725. Ce dernier inclut le niveau de Fibonacci de 38,2 % et la très importante moyenne mobile simple (SMA) sur 200 jours, qui devraient constituer un support solide pour la paire EUR/USD sur le graphique journalier.
Cependant, une cassure prolongée en dessous suggérerait que les prix au comptant culminent autour de la zone de 1,0955 et ouvriraient la voie à des pertes plus importantes. Des baisses ultérieures pourraient entraîner la paire EUR/USD sous la barre des 1,0700, vers le prochain support pertinent proche de la zone 1,0655 (Fibonacci à 50 %), et davantage vers des niveaux inférieurs à 1,0600, ou le niveau de Fibonacci à 61,8 %. Une éventuelle vente ultérieure pourrait inverser le biais en faveur des traders baissiers et exposer la SMA à 100 jours autour du niveau psychologique de 1,0500, qui est également proche du niveau de Fibonacci de 78,6 %.
D'un autre côté, le plus haut de la nuit autour de la zone de 1,0855 semble désormais être un obstacle immédiat, dont une cassure pourrait déclencher une vague de couverture à court terme, permettant à la paire EUR/USD de reconquérir la barre entière de 1,0900. La dynamique pourrait s'étendre davantage vers un nouveau test des plus hauts de plusieurs mois autour de la zone de 1,0955, avant que les prix au comptant ne grimpent finalement vers la barre psychologique de 1,1000 pour la première fois depuis début octobre 2024.
L'euro est la monnaie des 19 pays de l'Union européenne qui appartiennent à la zone euro. C'est la deuxième monnaie la plus échangée au monde après le dollar américain. En 2022, l’euro représentera 31 % du volume total des échanges de devises, avec un volume quotidien moyen supérieur à 2 200 milliards de dollars. L'EUR/USD est la paire de devises la plus négociée au monde, représentant environ 30 % de toutes les transactions, suivie par l'EUR/JPY (4 %), l'EUR/GBP (3 %) et l'EUR/AUD (2 %).
La Banque centrale européenne de Francfort, en Allemagne, est la banque de réserve de la zone euro. La Banque centrale européenne fixe les taux d'intérêt et gère la politique monétaire. La tâche principale de la BCE est de maintenir la stabilité des prix, ce qui signifie soit contrôler l'inflation, soit stimuler la croissance. Son principal outil est d’augmenter ou de diminuer les taux d’intérêt. Des taux d’intérêt relativement plus élevés – ou l’attente de taux d’intérêt plus élevés – sont généralement positifs pour l’euro, et vice versa. Le Conseil des gouverneurs de la BCE se réunit huit fois par an pour prendre des décisions de politique monétaire. La décision a été prise par les gouverneurs des banques nationales de la zone euro et les six membres permanents, dont la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde. "
"Les données sur l'inflation de la zone euro, mesurées par l'indice harmonisé des prix à la consommation (IPCH), sont un indicateur économétrique important pour l'euro. Si l'inflation est plus élevée que prévu, notamment au-dessus de l'objectif de 2% de la BCE, la BCE devra relever les taux d'intérêt pour contrôler l'inflation. Des taux d'intérêt relativement plus élevés par rapport à d'autres pays sont généralement bons pour l'euro car ils rendent la région plus attractive en tant que lieu d'investissement pour les investisseurs mondiaux."
Les données publiées donnent une idée de la santé de l'économie et pourraient avoir un impact sur l'euro. Des indicateurs tels que le PIB, les PMI manufacturiers et des services, les enquêtes sur l’emploi et la confiance des consommateurs peuvent tous affecter la direction de l’euro. Une économie forte est bonne pour l’euro. Non seulement cela attirerait davantage d’investissements étrangers, mais cela pourrait également encourager la Banque centrale européenne à augmenter ses taux d’intérêt, ce qui renforcerait directement l’euro. Sinon, l’euro pourrait chuter si les données économiques s’affaiblissent. Les données économiques des quatre plus grandes économies de la zone euro (Allemagne, France, Italie et Espagne) sont particulièrement importantes puisqu’elles représentent 75 % de l’économie de la zone euro. "
"Une autre statistique importante pour l'euro est la balance commerciale. Cet indicateur mesure la différence entre les recettes d'exportation d'un pays et ses dépenses d'importation sur une certaine période. Si un pays produit des exportations populaires, alors sa monnaie prendra de la valeur uniquement grâce à la demande supplémentaire créée par les acheteurs étrangers cherchant à acheter ces biens. Par conséquent, une balance commerciale nette positive rendra la monnaie plus forte, et vice versa."